Ressources 1G2
2021/2022
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Incendies, Wajdi Mouawad
Jeanne enseigne les mathématiques pures. Son frère, Simon, fait des combats de boxe. Leur mère, Nawal Marwan, vient de mourir.
À la lecture du testament, les jumeaux apprennent l’existence de leur père et celle d’un frère dissimulé jusque-là. Aidés par le notaire Hermile Lebel, les deux jeunes gens partent à leur recherche pour leur remettre à chacun une enveloppe. Commencent alors deux enquêtes menées séparément dans un pays qu’ils ne connaissent pas et s’avère être celui de leur naissance. Jeanne et Simon découvrent enfin qu’ils recher- chent la même personne : leur père n’est autre que leur frère aîné. Les jumeaux ont été conçus en prison alors que leur mère, opposante à la milice, y est torturée et violée par un seul homme durant de longues années. Plus de vingt ans après, Nawal reconnaît son tortionnaire lors d’un procès : son premier enfant enlevé à la naissance et retrouvé sans le savoir dans l’horreur de la guerre. |
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Qui était Koltès ?
Bernard-Marie Koltès (1948-1989) a profondément marqué l'art dramatique français du XXe siècle. Mais qui était ce jeune homme au visage d'ange ? Retour sur la vie de l'auteur mort du sida à 41 ans.
Roberto Zucco, Koltès
Emprisonné pour le meurtre de son père, Roberto Zucco s'évade. Il assassine sa mère, puis rend visite à la gamine qu'il a violée. Il assassine un inspecteur de police, etc... La gamine quant à elle est coincée entre une sœur qui veut la préserver et un frère qui veut la vendre à un mac !
Pas très joli tout ça… et encore, vous n'avez rien vu. Un vrai conte extraordinaire de la folie ordinaire… Lettre d'intention On le sait, certains faits relatés dans Roberto Zucco sont inspirés de l'actualité de février 1988 lorsque l'identité d'un assassin surnommé « le tueur fou », ou encore « l'assassin de la pleine lune », est révélée grâce au témoignage d'une jeune fille de 16 ans. Il s'agit de Roberto Succo. Koltès a largement puisé dans la sinistre biographie de Succo, mais également dans la retransmission télévisée, non moins sinistre, de l'exécution en public des otages de Gladbeck en août de la même année. Ces assassins ont défrayé la chronique et fasciné les téléspectateurs de l'époque. Comment ne pas être séduit par les images du jeune Roberto Succo, aux allures magnifiques d'athlète, se payant un streap-tease sur le toit de sa prison et haranguant en slip la foule ahurie avec l'assurance d'un tribun. Koltès aurait-il succombé lui aussi ? Sur la quatrième de couverture de « Roberto Zucco » aux « Editions de minuit » on peut lire : « Un trajet invraisemblable, un personnage mythique, un héros comme Samson ou Goliath, monstres de force, abattus finalement par un caillou ou par une femme. B.M.K. » Les proches des victimes de Succo ont été choquées, on a peu de mal à le comprendre. Après avoir lu Zucco, il y a de quoi être intrigué par cet exergue si maladroitement dissimulé. Que veut nous dire Koltès avec cette phrase si trivialement vraie et si profondément insupportable ? Insupportable à tel point que j'ai un moment douté de la pièce devant une telle provocation. Mais qui pourrait être inspiré par une vision si trivialement vraie pour lui et si profondément insupportable pour les autres si ce n'est Roberto ! Le décalage koltèsien ne nous ferait-il pas entrevoir les actes de Succo et des assassins de Gladbeck à travers le regard de Zucco ? Et à travers ce regard prismatique Roberto deviendrait enfin accessible et dévoilerait l'étrangeté de sa logique hors norme, que nous autres appelons sa folie. Lui faire dire enfin : « Je suis le meurtrier de mon père, de ma mère, d'un inspecteur de police et d'un enfant ». source: theatrecontemporain.net |
Le retour au désert, Koltès
« Dans une ville de province à l'est de la France, au début des années soixante, Mathilde Serpenoise retrouve la maison familiale qu'elle a quittée quinze ans auparavant.
Revenant d'Algérie avec bagages et enfants, elle est violemment accueillie par son frère qui l'accuse de fuir la guerre et de revendiquer son héritage. Une bourgeoisie qui se dispute obstinément comme des paysans qui se souviennent éternellement des conflits de village sans en connaître l'origine et qui connaissent chaque borne de leur terrain malgré les ventes, les hypothèques et les abandons ancestraux. » Bernard-Marie Koltès * Cette pièce a été créée au théâtre du Rond-Point, à Paris, le 28 septembre 1988, dans une mise en scène de Patrice Chéreau, avec Jacqueline Maillan et Michel Piccoli. ROBERTO SUCCO
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La comédie socialeGerhard Richter, Party, La fête 1963
Cette peinture hyperréaliste représente une fête mondaine, avec un homme en smoking et quatre femmes en robe de soirée qui apparemment s'amusent en buvant et en riant. Mais les corps lacérés, le rouge, couleur du sang, qui transperce la toile, le fil rouge qui recoud les corps, tout cela choque le spectateur. Celui-ci comprend, alors, que cette toile est ici la satire de la mondanité, où chaque personnage joue un rôle social, où chaque parole blesse, par son hypocrisie violente. L'agressivité de la mondanité, du jeu social, explose ici, et métaphorise l'intitulé du parcours. Derrière l'apparente comédie sociale se dissimule la violence humaine prête à vampiriser, détruire l'autre pour exister.
La "comédie sociale" passée au crible des séries : thème privilégié des moralistes, dramaturges et écrivains pendant plusieurs siècles, la "comédie sociale" est aujourd'hui mise en scène, analysée et critiquée à travers de nombreuses séries.
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Proche de la famille Arnauld, Mme de Sévigné fréquente le château de Pomponne. Simon Arnauld de Pomponne est parent par alliance du surintendant Fouquet et, de novembre 1664 à janvier 1665, la marquise de Sévigné s’ouvre de ses tracas concernant l’issue réservée à son ami Fouquet. Le Marquis de Pomponne, ambassadeur de France puis secrétaire d’État aux Affaires étrangères, est un homme de paix : on lui doit la résolution de plusieurs conflits et le traité de Nimègue, notamment. Mais en 1679, il est surpris par une disgrâce brutale de Louis XIV qui s’étend jusqu’en 1691. Il redevient ensuite membre du Conseil et ministre, sans pour autant récupérer ses fonctions en diplomatie. Un recueil des onze lettres de Madame de Sévigné à Monsieur de Pomponne paraît en 1756, révélant des détails importants concernant le procès intenté contre Fouquet.
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Le titre du livre est issue d’un extrait du poème, la Maison des morts, de Guillaume Apollinaire :
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Un petit livre indispensable, les « morceaux de vie » de Charlotte Delbo qui fut déportée à Auschwitz en 1943, puis transférée à Ravensbrück avant d’être libérée en avril 1945. Ecrit peu de temps après sa libération, en 1946, il a fallu plusieurs années avant qu’il soit publié.
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Un chant dans une nuit sans air...
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J’aime l’araignée et j’aime l’ortie,
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Alchimie de la douleur, Baudelaire |
Une charogne, Baudelaire |
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