Face aux souffrances, aux injustices du monde, les artistes peuvent faire le choix de s'engager et d'utiliser l'art pour sensibiliser, dénoncer, appeler à l'action. Les artistes de ce chapitre ont choisi différentes manières de transmettre leur message en faveur des migrants : la radio, le livre, le recueil collectif, la presse écrite, autant de moyens d'atteindre le public et de persuader de la justesse de leur cause.
Quand un auteur transmet directement ses idées, en s'exprimant en son nom propre, il s'agit d'une argumentation directe. Elle peut prendre la forme d'un essai ou d'un poème par exemple. Il arrive que l'auteur communique ses idées par le biais d'une fiction, faisant exprimer à ses personnages différents aspects de sa pensée. Il s'agit alors d'une argumentation indirecte. Ces textes argumentatifs peuvent adopter toutes les formes littéraires : lettre, roman, pièce de théâtre ...
Ces textes engagés rappellent que les hommes et les femmes quittant leur pays ne le font pas par calcul. Ils montrent que les causes sont multiples mais très souvent liées à dzs conflits armés ou à une oppression insupportable. Les personnages connaissent des risques du périple mais ils sont poussés par la perspective d'une vie en sécurité et surtout d'un avenir meilleur. Par de nombreux moyens, la littérature permet d'exprimer l'humanité profonde qui relie le lecteur zt le migrant. On observe ainsi le lexique des sentiments, de la détresse, des images poétiques. Laurent Gaudé, quant à lui, adopte le point de vue tantôt de l'officier chargé de repousser les migrants venus en Méditerranée, tantôt celui des migrants.
Jérôme Sessini, Des familles syriennes marchent la nuit vers la frontière pour tenter de la traverser, Horgos, 2015.
En 2015, alors que l'Europe fait face à l'arrivée de réfugiés fuyant les conflits du Proche-Orient, il écrit ce poème pour le journal Le 1. Le poème de Laurent Gaudé accompagne cette photographie.
qui est Laurent Gaudé ? un auteur français né en 1972. Il s'illustre dans différents genres littéraires : roman, nouvelles, théâtre, poésie, opéra. En 2013 il voyage à la rencontre de ceux qui n'ont plus rien, comme les Kurdes ou les Haïtiens et raconte leur détresse.
Shaun Tan, Là où vont nos pères 2007
Photographie Kimsooja coll musée national de l'Histoire de l'immigration, Paris
Massimo Sestini , des centaines de réfugiés et de migrants entassés dans un bateau à 30km de la Libye. La marine italienne les a secourus juste après ce cliché 7/06/2014, dans le cadre de l'opération Mare Nostrum cette photo a remporté le 2e prix d'actualité générale du World Press Photo 2015.
"Comme dans une peinture impressionniste, tout un camaïeu de bleus s'associe aux nuages et à la vapeur de l'océan pour donner naissance à une fascinante érubescence."
Dans cette citation l'auteur décrit le ciel plus précisément le lever du soleil en associant comparaison et langage poétique. Il fait beaucoup référence aux termes de l'art; peinture, mouvement impressioniste, camaïeu... comme s'il décrivait un tableau. J'ai choisi ce passage car la façon dont il décrit le ciel m'a interpellée. Le ciel est une chose qui me fascine aussi. N.R
"Au fil de l'écriture, pourtant, l'envie de contredire cette voix qui récite qu'il faut s'imposer, violenter, dénoncer cette voix pour qui le monde se réduut aux frontières nationales, à ses médias, ses polémiques du moment ,pour qui l'Afrique n'est que Pauvreté, l'Inde se résume à la lèpre, la Taïlande au tourisme sexuel. Qui a donc abîmé nos yeux au point de nous rendre aveugles à ce qui fait la grandeur des Hommes."
Il est vrai que certaines parties du monde sont confrontées à des stéréotypes et c'est dommage car le monde a beaucoup de trésors et de merveilles à offrir. Ces trésors peuvent être tout simplement des lieux,des rencontres avec les populations locales, des échanges interculturels.... Le meilleur moyen pour contrer ces stéréotypes, c'est de voyager et on pourra se rendre compte que tout le monde a beaucoup plus à offrir que ce que vous vous imaginez. T.C
"Barcelone est magique. Insomniaque, chaleureuse et éminemment avant-gardiste. Je compte le nombre des rues qui me sépare encore du quartier de Glories. Douze. Le quadrillage est régulier, le chemin interminable. Mais la brise est agréable et mon esprit tout occupé à ressasser les dernières péripéties de la soirée. Je me sens jeune, imbécile et amoureux. Je veux tout quitter et venir habiter dans ces rues. Les arpenter en vélo, travailler de 17h à 23h pour l'application de livraison à domicile Deliveroo."
Quand l'auteur parle de Barcelone il nous fait rêver. Il aime ses couleurs, ses bâtiments, ses avenues qui sont propices à la rêverie. Sa façon d'écrire et de décrire la ville donne envie au lecteur de poursuivre sa lecture et pourquoi pas d'aller visiter cette belle ville. J'ai choisi ce passage parce que Barcelone me fait penser à mon enfance. Je suis allée la visiter avec mes parents lorsque j'étais petite. J'ai beaucoup apprecié les parcs, les avenues, le bord de la mer, l'ambiance de cette ville. Par ailleurs, l'architecture et les constructions ont marqué mon esprit, par leur singularité. M.D
"Des routes et des impasses bien différentes s'ouvrent à nos portes, un dédale d'aventures et de voix oppressantes qui nous somment, adolescents lunaires, de nous orienter dans ce labyrinthe de possible au rythme de la candeur et de l'ignorance."
Ce passage me paraît important car il décrit tout simplement le choix de son orientation qui, pour moi, est une étape très difficile. Je vis constamment avec cette angoisse de faire le mauvais choix, de suivre la mauvaise direction... Cette frustration de ne pas savoir ce que l'on veut être, de n'avoir comme réponse "je ne sais pas" lorsque mes professeurs me demandent sans cesse ce que je veux faire plus tard. Devoir faire un choix
Le journal intime de Jeanne -
Le réalisme par les élèves...
Oeuvres cinématographiques...
Les oeuvres travaillées ...
Le programme de la classe de seconde :
1. Le roman et le récit du XVIIIe siècle au XXIe siècle
2. La littérature d'idées et de la presse du XIXe siècle au XXIe siècle